(26 août 2003)
Nous avons adhéré au programme
de fidélisation de notre banque Le Crédit Lyonnais. Ce programme intitulé "AVANTAGE" nous fait gagner des points à chaque opération bancaire que nous effectuons au sein de la banque. C'est ainsi qu'un retrait d'argent dans un distributeur Crédit Lyonnais nous procure une dizaine de points (aucun point par contre si c'est dans un distributeur d'une banque concurrente bien sûr), un remboursement mensuel de prêt nous donne 6 points par tranche de 100€, un règlement avec la carte bleue donne 6 points également tous les 100€, etc.
Avec le temps, les opérations bancaires s'accumulant, nous constituons un capital de points que nous pouvons ensuite transformer en avantages divers tels que des billets d'avion, des chèques-cadeaux, ou même encore par exemple un remboursement d'un an de cotisation de la carte bancaire. Les produits ou services obtenus sont à "dépenser" chez des partenaires de la banque tels que la FNAC, Air France, Accor, Ibis, etc. Bref, notre banque "rémunère" notre fidélité.
Un tel programme de fidélité n'est pas nouveau. Aujourd'hui, toute grande entreprise en a un à offrir à ses clients. C'est bien de voir sa fidélité enfin reconnue un jour ou l'autre. Pour ma part, cela fait 15 ans que j'ai un compte au Crédit Lyonnais et je n'ai jamais bénéficié de faveurs particulières en regard de cette ancienneté. Ce sera désormais le cas. Mais ce n'est pas là bien entendu un geste désintéressé de ma banque. Car dans cette affaire tout le monde en retire un intérêt concret. La banque fidélise ses clients et les incite indirectement à effectuer, à "consommer", plus d'opérations bancaires. Les partenaires eux reçoivent des consommateurs qu'ils n'auraient peut-être pas eus sans la banque et qui peuvent devenir par la suite des clients fidèles. D'autre part, ces entreprises savent qu'un client faisant l'acquisition d'un produit avec un chèque-cadeau par exemple est un client susceptible de revenir et/ou de repartir avec d'autres achats payés eux en "vrais" euros. La consommation appelle la consommation.
Amateur de jeux vidéo comme beaucoup de ma génération, je ne peux m'empêcher de penser à ceux-ci quand on me parle d'accumuler des points. Si jamais ma banque venait à développer plus amplement son programme de fidélisation, j'aimerais beaucoup qu'elle étende ce système de point à d'autres actions. Par exemple quand je ne parviens pas à contacter mon chargé de clientèle, ou que celui-ci ne me rappelle pas, elle m'attribue 10 points. 5 points quand je dois patienter longtemps avant de l'obtenir. 10 points quand la machine utile au dépôt de chèques est en panne. Etc.
Après tout ma banque ne se gêne pas pour : - me faire payer un surcoût quand je l'appelle (le numéro de téléphone pour les opérations bancaires courantes est payant au Crédit Lyonnais - 0,15 euros TTC/min); - me faire payer environ 10 € quand je ne viens pas retirer mon chéquier à temps à son guichet; - bien sûr me compter des agios sans concession si je suis à découvert - me facturer le remplacement d'une carte bleue perdue - Etc. Je préférais un système de point sur ces dernières actions au lieu d'une facturation. Et si mon rapport à ma banque devient un jeu vidéo grandeur nature, cela devient plus amusant. Là elle est certaine de me fidéliser !